dimanche 16 mars 2008

Recette de cuisine

- Faîtes revenir quelques gousses d'ail et du persil alignés d'un long jet d'huile d'olive vierge extra (le gras conservé d'un confit de canard fera aussi bien l'affaire).
- Saupoudrez de piment rouge, doux ou piquant selon préférence.
- Versez l'ensemble du billet visionnaire intitulé "Mars 2012" dans la poêle.
- Accompagnez de pommes de terres à l'eau coupées en rondelles.
- Mangez chaud.


Fin de la recette: "Pronostics complètement erronés à la galicienne". En effet, contrairement à mes prévisions, il n'y a pas de succession à Rajoy: c'est lui qui reconduira le PP aux élections de 2012.



Au moins moi j'ai de la chance: j'ai eu la possibilité de cuisiner un peu mon billet. Par contre pour Mathieu, ça va être plus difficile pour avaler ses chaussures :-D

samedi 15 mars 2008

Partis, résultats et vidéos

> INFO

Une semaine après les élections, voici une présentation par eux mêmes des partis qui siègeront dorénavant au Parlement. Il s'agit des vidéos de la campagne officielle, dénichés sur le site de la télévision publique par une amie professeur. Entre parenthèses, le nombre définitif de députés, et la variation par rapport à 2004.

PSOE (169 ; +5)

Le message des trois spots est simple : l'essentiel c'est de voter, même pour l'adversaire.


PP (154 ; +6)

Là aussi, un message unique : l'économie va mal. Notez au passage la particulière prononciation des 's' par Mariano Rajoy ("écho èche chou bida").

CiU (10 ; =)

Pour que la Catalogne soit respectée.

PNV (6 ; -1)

En gros : le Pays Basque est riche, c'est grâce au PNV.

ERC (3 ; -5)

Les indépendantistes catalans sont nominés au prix du spot le moins cher.

IU (2 ; -3)

"Plus de gauche" (mais moins de députés) avec Izquierda Unida, qui met en scène au moins quatre personnages a priori éloignés de son électorat : un militaire (qui ne veut pas faire la guerre), une DRH (qui en a assez de faire signer des contrats poubelle), un curé (qui ne veut pas imposer sa définition de la famille) et un jeune homme de style pijo (bourgeois pas bohème). Observez le drapeau républicain tenu par un garçon né sous le règne de Juan Carlos.

Quatre autres partis n'auront pas de groupe parlementaire propre : les Galiciens du BNG (2 ; =), les Canariens de CC (2 ; -1), les Navarrais de Na-Bai (1 ; =) et les centristes d'UPD (1 ; +1).

Relevons la nouveauté: Unión Progreso y Democracia (UPD).

Son unique représentante au Parlement, Rosa Díez, est cordialement haïe des militants socialistes. Elle a récemment quitté le PSOE -mais pas son siège au Parlement de Strasbourg- pour critiquer Zapatero et monter un parti caractérisé par un centrisme affiché et un antinationalisme (périférique) de fait. Le petit rectangle de plastique de la vidéo est le DNI, la carte d'identité espagnole, "ce qui nous unit".

Disparaissent de l'hémicycle les nationalistes basque EA, canarien NC et aragon CHA. Si vous êtes perdu, Greg vous ressitue.

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lundi 10 mars 2008

La science des résultats

> AUTOUR DE L'URNE

Il y a résultats et résultats: entre les 5 pages de colonnes de chiffres circonscription par circonscription qu'offrent les journaux traditionnels et le fruit de savantes combinaisons d'ajax, html, xml,... y a pas photo. Ou plutôt si: y a beaucoup de couleur.

Voici 3 des nouveautés à mon sens les plus intéressantes pour suivre (hier soir) ou consulter (aujourd'hui) les résultats de ces élections:

1º - Carte électorale vía Google Maps (Auteurs: youchoose - programmeurs indépendants).



2º - Widget Résultats électoraux (Auteurs: Soitu.es - journal numérique)



3º - Twitter Élections générales 2008 (Auteurs: ADN.es - journal numérique)

dimanche 9 mars 2008

Résultats : Zapatero et le PSOE gagnent les élections, le PP et le bipartisme se renforcent

> INFO

Pourquoi mettre un nègre :-D derrière un clavier pour publier des numéros quand un programme peut parfaitement (mieux) faire le même travail? Voila, je vous présente Widget resultados elecciones 2008 v.1.2 de Soitu.es et moi, je vais mettre mon Sauternes au frais ;-)

Participation à 18h00: -2 points

> INFO

Aussi de source officielle: 61% de participation à 18h00. De nouveau un chiffre légèrement inférieur à 2004 (63,02%). C'est donc maintenant plus de 20 millions des très exactement 33.867.078 recensés qui sont déjà passés par les urnes.

Si l'on se souvient que la participation - record - en 2004 avait été de 75,66%, on peut donc s'attendre à un résultat proche des 75% pour celles-ci.


Et toujours à votre service, sachez que la participation en France aux élections municipales à 17h00 était de 56,25%. C'est de nouveau Michèle qui me l'a raconté ;-)

Bien sûr, il y a toujours des élections cantonales en France et au Sénat en Espagne mais comme tout le monde continue à s'en foutre.....

Participation à 14h00: -0,5 points

> INFO

De source officielle: 40,5% de participation à 14h00, soit 0,5% (absolu) de moins qu'en 2004.
Plus de chiffres? Cela signifie que représente un peu plus de 3,2 millions d'électeurs sont allés voter pour l'instant soit un 9,5% (*) 13,5 des presque 34 millions (re)censés... voter aujourd'hui ;-)

Ne soyons pas égoïstes: j'en profite pour vous annoncer qu'à 12h00, la participation en France aux élections municipales étaient de 23%. C'est votre intérieur qui me l'a dit ;-)

Bien sûr, il y a aussi des élections cantonales en France et au Sénat en Espagne mais comme tout le monde s'en fout.....

(*) c'est ce qu'il se passe quand on confie l'info à un non professionnel: y a d'abord beaucoup de conneries, et après pas mal de ratures :-D

And the winner is....

> INTOX

Rodolfo Chikilicuatre!

C'est lui qui a gagné les élections célébrées hier soir en direct (La 1) pour représenter l'Espagne au prochain concours Eurovision :-D

La France peut commencer à se retrousser les manches si elle ne veut pas passer sa soirée à écouter: Spain, ten points, l'Espagne, dix points :-P

Voici l'artiste:

Friki? Quelqu'un a dit "Friki"? ;-)

samedi 8 mars 2008

Le dernier sondage illégal

> INFO

Les Français s'en souviennent : en 2007, les sondages illégaux en France étaient disponibles sur les sites des journaux belges et suisses, entre autres. En 2008 en Espagne, c'est El Periódico de Catalunya qui joue avec la législation encadrant les élections. Usant et abusant de son édition en Andorre, El Periódico publie sur son site andorran les résultats de sondages interdits en Espagne, et l'indique sur son site et dans ses pages espagnols.

Ce blog est hébergé par un fournisseur étasunien et est destiné à un public francophone. Je n'ai donc aucune raison de cacher l'adresse cette enquête. Quant aux Espagnols, ils sont déjà au courant de son existence. Je ne commettrai pas non plus l'hypocrisie de délivrer le lien au détour d'un long article autour des réactions sur la décision de El Periódico.

Le sondage interdit de publication en Espagne est là [es]
, la dernière vague sera livrée ce samedi à 23h30. Vous le savez, faites en ce que vous voulez.

Émotion et raisonnement

> ANALYSE

Sandra Carrasco est la fille aînée de l'ex conseiller municipal assassiné vendredi par l'ETA. Ce matin elle a eu la force de lire le communiqué de sa famille : portrait d'un militant courageux, rage contre les assassins ("lâches", "sans couilles" et "fils de pute"), mobilisation aux urnes et appel aux partis à ne pas récupérer la mort de son père.



Après l'émotion, reste une question : "À qui profitera le crime?". Il est entendu que le bénéficiaire collatéral, PSOE ou PP, n'aura rien à voir avec l'unique coupable, l'ETA, dont la responsabilité est plus évidente encore après la définition lunaire du meurtre ("une preuve de la recrudescence du conflit politique et armé" [es]) par Batasuna, sa vitrine illégale.

Tous les journalistes, espagnols et envoyés spéciaux, se posent cette question entre eux. Les têtes de listes fuient le tabou face aux caméras pendant que leurs équipes font leurs calculs dans la discrétion de les QG des partis politiques. Les autres citoyens discutent plus naturellement. Si vous trouvez la réflexion trop cynique, ne poursuivez pas votre lecture.

Voici quelques éléments à prendre en compte :

1) Il est probable que davantage d'électeurs aillent voter. Tous les partis l'ont demandé, Sandra aussi; mais surtout, l'ETA a demandé au contraire de s'abstenir. La réaction démocratique tripale devrait donc être de levantarse del sofá, de "se lever du canapé" pour aller jusqu'au collège électoral.
--> Lors des deux dernières élections générales, l'abstention a bénéficié au PP et la participation au PSOE. Depuis, beaucoup d'analystes considèrent que c'est une règle de fonctionnement. Parmi eux, les socialistes, qui font tout pour mobiliser en masse, et les populaires, qui freinent des quatre fers et le confessent à la presse internationale [en].
--> Mais nous avons déjà vu que la réalité historique était plus complexe, et que lorsque l'abstentionniste sort de sa torpeur, il a tendance a voter contre le gouvernement en place. En 2004, les abstentionnistes repentis ont contredit toutes les prédictions, et empêché, après un attentat -de tout autres dimensions- la reconduction du parti en place, auteur il est vrai d'une communication désastreuse.

2) La tentative de Zapatero d'une "fin dialoguée du terrorisme" n'a pas fonctionné. Tout le monde le savait depuis l'attentat à l'aéroport de Barajas; d'aucuns lui savaient gré d'avoir essayé, certains lui en voulaient d'avoir échoué, d'autres enfin considéraient impardonnable d'avoir "négocié" avec des terroristes.
--> Le dernier assassinat risque de renforcer dans leurs convictions les deux dernières catégories.

3) Isaías Carrasco était militant socialiste. Patxi López, le chef des socialistes basques, l'a répété : "dire que les socialistes trahissent les victimes est profondément injuste".
--> L'appartenance idéologique de la victime peut peut-être contrecarrer l'argument précédent.

Conclusion : les observateurs de la vie politique ne savent absolument pas ce qui va se passer. Mais ils utiliseront quelques uns des arguments résumés au-dessus (et signalés par une -->) pour expliquer a posteriori la victoire du PSOE ou celle du PP.

Si la droite gagne, les analystes ajouteront que les inquiétantes perspectives économiques ont poussé au changement de gouvernement. Si la gauche se maintient, ils expliqueront doctement que l'opinion publique espagnole s'est opposé à l'opposition belligérante de la droite. Je ferai peut-être la même chose, mais au moins, je ne vous prends pas en traître.

Sans parole / Avec voix

> POINT DE VUE
(silencieux, journée de réflexion oblige)
Par Manel Fontdevila

ETA NO!

ETA NO

vendredi 7 mars 2008

Le PP rompt le consensus contre l'attentat

> INFO

17h00: Déclaration institutionnelle [fr] du 1º ministre José Luis Zapatero condamnant l'attentat et promettant que les terroristes seront poursuivis ainsi que ceux qui les aident ou les justifient en allusion aux partis récemment dissous, ANV et PCTV, le premier ayant refusé de condamner l'attentat.




20h10: À la suite de la réunion qu'ont maintenu les dirigeants des principaux partis politiques et syndicats espagnols, le communiqué commun (pas la déclaration) de condamnation de l'attentat commis par l'ETA lu par le secrétaire du PSOE, José Blanco, donne la sensation de consensus et un sentiment d'union "démocrates contre terroristes".




20h18: Ignacio Astarloa, le secrétaire exécutif du PP, reproche aux autres partis de ne pas avoir accepté d'inclure dans le communiqué une clause selon laquelle les partis politique se compromettraient à ne plus jamais négocier avec l'ETA ainsi que la révocation de l'autorisation de négociation donné par le parlement il y a deux ans au gouvernement, exactement la même ritournelle de la campagne électorale du PP.

Zapatero et Rajoy décident à l'unisson de suspendre la campagne électorale

> INFO

Les 2 principaux partis PSOE et PP se sont mis tout de suite d'accord pour suspendre la campagne électorale dû à l'attentat commis la ETA contre l'ex conseiller municipal socialiste Isaías Carrasco à Mondragon.

PNV, IU et UPyD se joignent à l'iniciative. CIU et ERC étudient en ce moment leur décision, il est probable qu'ils tiennent la même conduite.

D'autre part, on attend une réunion de tous les partis politiques ce soir à 19h au parlement espagnol. L'union politique semble de mise malgré le dérapage de Esperanza Aguirre [audio - es] (Presidente de la région de Madrid, PP) qui a profité de l'attentat pour demander à Zapatero de promettre qu'il n'allait plus négocier avec l'ETA.

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Annexe: Partis politiques espagnols: qui est qui?

ETA, attentat contre la démocratie

> INFO

À moins de 48h des élections, ETA vient d'assessiner à 13h30 (GMT + 01:00) à Mondragon (Pays-Basque espagnol) l'ex conseiller municipal socialiste Isaías Carrasco, 42 ans, marié et père de 3 enfants.

Source: El País.
Dépêche par Le Monde.fr

mardi 4 mars 2008

2º débat : Zapatero gagne contre Rajoy par 20 points d'écart

> INFO

Vingt points d'avance pour le candidat socialiste, en tout cas selon les deux chaînes de télévision (Cuatro et La Sexta, toutes deux appartenant à des groupes médiatiques réputés "de gauche") qui pour l'instant ont diffusé leurs sondages.

Sur Cuatro, le président du Gouvernement, le socialiste (PSOE) José Luis Rodríguez Zapatero, gagnait par 50,8% contre 29% pour le leader de la droite espagnole (PP), Mariano Rajoy. Zapatero est considéré vainqueur par chaque tranche d'âge, et pour chacun des sujets débattus.

Sur La Sexta, selon rapporte l'agence Europa Press [es], des résultats quasi identiques ont été annoncés : 49,2% pour "Z", comme l'appellent les génies du marketing, 29,8% pour Rajoy. 21% considère qu'il y eut match nul (je déduis que les "ne se prononce pas" ont été exclus du total). Là aussi, victoire du président sur tous les fronts.

À noter aussi le sondage sans appel diffusé par Cuatro à 23h59, une minute avant l'illégalité de sa publication : 85% des sondés pensent que Zapatero remportera les élections générales de ce dimanche 9 mars, contre 14% pour Rajoy.

Un déséquilibre étonnant pour cette enquête de probabilités, et très éloignés des sondages d'intentions de vote, qui en général accordent au PSOE un avantage que la marge d'erreur rend aléatoire (moins de 4 points d'avance).

Mais 85%, c'est exactement le pourcentage que les parieurs en ligne accordaient à Zapatero il y a quelques jours, toujours selon Europa Press [es]... Et ce n'est pas très loin non plus des 77% qu'affiche actuellement l'enquête hautement scientifique de la colonne de gauche de ce blog.

Quant au débat lui même, on retiendra qu'il a au moins permis aux candidats de formuler quelques propositions, de parler un minimum de leurs programmes.

Croissance économique ("l'économie, c'est tout"), éducation ("le professeur va a l'école pour y enseigner, l'élève pour y apprendre"), fermeté sur l'immigration (expulsions des sans papiers et des étrangers délinquants), entre autres sujets, pour Rajoy.

Politiques sociales (augmentations du SMIC à 800 euros, des retraites...), créations d'emplois (2 millions, dont 1.200.000 féminins), surveillance des prix (par un institut d'inspiration française), ou encore européisme et pacifisme (appui de la légalité internationale et participation aux missions de paix de l'ONU), par exemple, du côté de Zapatero.

Et puis le même final étrange que lors du premier débat : Zapatero regarde le téléspectateur dans les yeux, et de temps en temps ses papiers. Il s'attarde sur son bilan et dit qu'il reste tant de progrès à accomplir... Il termine son intervention par un "buenas noches y buena suerte". Nouveauté : José Luis comprend sa plaisanterie et sourit entre "bonne nuit" et "bonne chance".

Rajoy lit le prompteur et confie qu'il pense à "une petite fille" qui doit vivre heureuse dans une jolie maison grâce à ses parents qui ont tous les deux un emploi (en gros). Nouveauté : cette fois ci, "cette petite fille est dans la tête et dans le coeur" de Mariano.

La journaliste conclut sur une vacherie pour Rajoy, qui refusa de participer au débat en 2004 (de même qu'Aznar en 1996 et en 2000) : "espérons que nous n'attendions pas 15 ans jusqu'au prochain débat".

lundi 3 mars 2008

Ouverture de la chasse au con

> POINT DE VUE

La chasse au con a ouvert officiellement vendredi 22 Février en Espagne. Quoique cette année il semble qu'elle ait été avancée de quelques jours à moins que cela eut été de flagrants cas de braconnages ou simplement des exercices de précampagne qui visaientt à rassembler les cons autour d'un point convenu pour mieux les ramasser ensuite dès l'ouverture officielle de la campagne de chasse au con, aussi appelée "Campagne... électorale".

Au contraire des autres types de chasse où la discrétion est de mise, dans la chasse au con, plus on fait de bruit voire même de tapage, plus on a de chances de faire mouche. Les appâts sont énormes de telle façon que seul un vrai con - et non pas un pauv'con :-) - puisse s'y laisser prendre: cela va de la réduction d'impôts au chèque bébé (2.500 € pour chaque naissance ou adoption) en passant par les offres gratuites.

Dans le domaine du gratuit, les offres varient en fonction du terrain de chasse:
  • Pour la chasse au con-necté, on leur offrira de l'ADSL plein de megasbytes pas cher, du Wifi gratos en rase campagne et l'abolition pure et dure du canon digital (taxe sur tous les appareils avec mémoire, integralement reversée a la SACEM espagnole = $GA€) accompagnée d'un PeuImporteParQuoiOnLeRemplacera.
  • Les con-somateurs sont appatés avec de vraies offres à la con - bien sûr - style: logements moins chers + baisse des taux d'intérêt + baisse de l'inflation + hausse des salaires + baisse des impôts. Et si vous répondez qu'il suffit d'avoir étudié lu seulement les trois premiers chapitres de ses cours d'économie de première pour se rendre compte que cela est absolument impossible, c'est évidemment que vous êtes un traître du parti contraire.
  • Aux plus con-servateurs, on leur a promis des tas de mesures visant à les rassurer: par exemple, le mariage homosexuel ne s'appelera plus mariage [es]. Certains (COPE = Radio de l'église catholique) ont même aussi essayé de leur promettre que les homosexuels ne seraient plus homosexuels; no coment, même si ce serait cependant intéressant que certains essaient de ne pas con-fondre "essayer de préserver son confort" avec "demeurer fort con".
  • Les inclassables:
    • C'est hallucinant tout ce que ces con-génères :-D
    • On attend d'ici peu un arrivage d'appâts pour les con-stipés. En effet, Dragées Fuca a décidé de sponsoriser le PP :-P
    • Il semblerait que certains électeurs se fassent piéger tout en étant conscients des techniques de chasse: "Monsieur, si je suis con-vaincu de voter pour vous, c'est tout simplement parce que vous êtes très vraiment très con....... vainquant"
    • Chers lecteurs, je compte sur votre imagination pour com-pléter ce billet: j'incorporerai, au fur et à mesure qu'elles me plaisent, vos propositions et con-seils que vous pouvez me laisser dans les commentaires ;-)
Et bien sûr: une fois terminée la chasse, une fois que vous aurez fini dans la besace d'un des braqueurs de voix, vous vous rendrez compte que les promesses ne sont pas tenues. C'est alors que vous direz: Monsieur, m'avez-vous pris pour un con?
Ne vous étonnez surtout pas de la réponse... ;-)

mardi 26 février 2008

"Un bonobús ? C'est quoi ?" (Rajoy à Zapatero, lors du débat)


> POINT DE VUE

C'est le nom populaire (et académique [es] !) d'un billet valable pour 10 trajets de métro, bus et tramway dans le réseau de transports en commun. À Madrid, il coûtait la semaine dernière 6,70 euros.

Ce fut aussi, selon le président socialiste du Gouvernement espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero, une preuve suffisante pour régulariser un immigré sans papiers lorsque gouvernait le Parti Populaire (PP) de Mariano Rajoy. C'était en tout cas l'argument déployé par Zapatero lors du débat télévisé pour expliquer, en gros, que la régularisation de son Gouvernement, sous condition d'un contrat de travail, était plus rigoureuse que celle de ses prédécesseurs.

D'où, cet échange:



- Zapatero : "Ustedes hiceron las regularizaciones con un bonobús..." ("Vous, vous avez fait les régularisations avec un bonobús...").
- Rajoy : "¿Qué es eso?" ("C'est quoi ça ?")


Le bonobús connaîtra-t-il le même destin que la baguette de pain française, dont Giscard ignorait le prix ? Ou que le café espagnol, que Zapatero estima à 80 centimes d'euro [es] ? Rien n'est moins sûr, mais il a animé la soirée, où très peu de propositions électorales ont été rappelées, et pas une seule annoncée.

Le débat n'a pas été inintéressant pour autant, les deux duellistes étant très combatifs. Je n'ai vu qu'un seul sondage, celui de l'institut Opina, diffusé sur Cuatro. 45% des interrogés pensaient que Zapatero avait gagné, 33% que Rajoy avait été le meilleur (il semblerait [es] que les autres chaînes donnent aussi gagnant Zapatero, avec une avance d'entre 6 et 14 points).

Seule différence significative pour Opina : parmi les femmes, Rajoy était à quasi égalité avec le président du Gouvernement, alors que parmi les hommes, Zapatero était loin devant. Au moins pour cette soirée, je suis assez d'accord avec mon sexe :o).

Demain la presse se déchaînera, après 15 ans à ronger son frein. Elle nous donnera les éléments sérieux à retenir, le grand bout de la lorgnette. En attendant, buenas noches.

lundi 25 février 2008

Ce soir, 22h, 1er débat Zapatero - Rajoy, en direct sur Internet

> INFO

Avis à tous les intéressés par les élections espagnoles qui comprennent un peu la langue de Cervantes* : le premier des deux débats qui opposeront le président du Gouvernment, José Luis Rodríguez Zapatero (PSOE, gauche) au leader de l'opposition, Mariano Rajoy (PP, droite) aura lieu ce soir à partir de 22h07 (heure de Madrid et de Paris).

L'intégralité du débat, qui doit finir a 23h45, est visible sur internet : en vidéo, notamment sur le site de la télévision publique, en textes et en vidéo sur la plupart des médias espagnols répertoriés dans la colonne de gauche de ce blog, et, pour les plus frikis [es] de l'information et des nouvelles technologies, en textes, vidéo et twitter sur ADN.es (autopromo).

Le débat a évidemment été préparé avec minutie, les règles et le théâtre (joli graphique ici [es]) longuement négociés. L'audience devant être excellente, le tarif de la seconde de publicité sur les chaînes hertziennes a été établi a 1.250 euros. Précisons que le dernier duel remonte à 1993, quelques jours avant la victoire de José María Aznar face au sortant Felipe González.

Au menu ce soir : emploi et économie, politiques sociales, politique étrangère, entre autres. Prochains rendez-vous, jeudi 28 février pour les sept "petits" partis, et le lundi 3 mars pour un deuxième face à face Zapatero - Rajoy.

* Actualisation 20.30 : Je découvre que LCP - Public Sénat offre le débat en direct, très probablement avec traduction simultanée en français.

dimanche 24 février 2008

"Match nul technique" (sondages et doigt levé 2/)

> ANALYSE

Suite de notre saga sur les prévisions et le marc de café :

2/ Les sondages

Les non hispanisants apprendront au passage un mot utile lors des prochaines Coupes du Monde. "Empate técnico" est une expression toute faite des sondéologues espagnols que l'on commence à entendre énormément dans les médias.

"Match nul", entre Zapatero et Rajoy évidemment. Pas réel, parce que le PSOE et le PP ne sont pas à 50% chacun, ni à 40/40 (chiffres plus crédibles, nous ne sommes pas en bipartisme absolu). Mais "technique", puisque le PP, presque toujours deuxième dans les enquêtes d'opinion depuis 2004, est en phase ascendante, et que les marges d'erreur des sondages lui permettent même de s'imaginer vainqueur.

Je pique à ADN.es (je ne m'en veux pas, je travaille avec eux) un résumé récent [es] de trois sondages publiés après le début officiel de la campagne vendredi dernier. El Periódico de Catalunya, Público et la Cadena SER donnent tous les trois le PSOE vainqueur. Avec un avantage d'entre 1,5 et 3,5 points.

La Cadena SER (première radio nationale, du groupe Prisa, éditeur d'El País et peu suspect d'amitiés droitières), la plus avare avec les socialistes, envisage même une victoire du PP avec presque autant de force. Selon ses projections, le PSOE obtiendrait entre 155 et 164 sièges (41,5% des voix) et le PP, entre 158 et 161 (40%).

Une semaine auparavant, le CIS, équivalent de notre CNRS, publiait un de ses macrosondages (plus de 18.000 entretiens, pardonnez du peu) dont il a le secret, et donnait lui aussi 1,5 points d'avance au PSOE, et, dans le pire des cas pour Zapatero, un seul député d'avance.

Zapatero, qu'en pense-t-il en privé, au fait ?



C'était après une interview sur Cuatro, chaîne jeune, hertzienne et généraliste (Prisa aussi). Le Président du Gouvernement parlait avec Iñaki Gabilondo, présentateur vedette des matinales de la Cadena SER pendant des décennies, aujourd'hui à la tête du JT de Cuatro. A priori, tout le monde pensait que les micros étaient fermés.

- Gabilondo : "Et vos sondages à vous, qu'est-ce qu'ils disent ?"
- Zapatero : "Ça va bien, aucun problème... Ce qui se passe c'est que c'est bon pour nous qu'il y ait de la tension...".

Très bientôt, le troisième et dernier volet de la futurologie. Vous apprendrez à dire "It's the economy, stupid" en espagnol.

mardi 12 février 2008

PP et PSOE : la BO en VO

> INFO

La campagne 2008 est (aussi) un spectacle. Par l'organisation "à l'américaine" des meetings, mais aussi par la bonne (?) volonté des militants. À gauche comme à droite, on se bat pour imposer la Bande Originale des élections générales.

Chronologiquement, c'est Mariano Rajoy qui a reçu le premier soutien musical archidiffusé par les médias. Malgré les positions de fermeté du PP face à l'immigration -dont on reparlera-, c'est de Colombie que le ballenato est arrivé pour apporter le vote des "Espagnols résidents du Monde".



Les socialistes n'ont pas tardé à réagir. En tout cas le retraité de Moratalaz, qui joue les Brassens espagnols. Il déclame notamment : "Zapatero, je voterai pour toi, parce que l'Espagne que tu veux me ressemble".



Joyeuses écoutes !

Mars 2012

> ANALYSE

¿Je continue à mal viser?
Non. Ces élections ont beau être celles de Mars 2008, je pense qu'il y a deux facteurs qui font que cette législature sera considérée comme une simple parenthèse:

  • Au PP (droite, Rajoy), beaucoup se doutent qu'ils resteront très sûrement dans l'opposition - comme le confirme clairement le sondage absolument fiable ;-) ici dans la marge et la boule de cristal de Mathieu ;-) .
    Le mouvements des barons Aguirre (droite conservatrice, présidente du Conseil de Région de Madrid) et Gallardón (centre droit, maire de Madrid et... cousin de l'ex Mme Sarkozy) a donc consisté à essayer de se placer non pas pour ces élections sinon pour succéder à Rajoy en vue des élections de 2012. Succès pour l'instant mitigé pour madame, échec semi cuisant pour monsieur exclu des listes électorales du Parti Populaire. Fin du premier round.

  • Celui qui gagnera les élections devra faire face à une crise économique dont l'ampleur est telle qu'elle fermera très sûrement la porte à la réélection en 2012.

    • Si c'est Rajoy qui gouvernait les 4 prochaines années, il aura beau charger la crise sur le dos de la législature de Zapatero, la déprime économique dans laquelle va tomber l'Espagne a peu de chance de lui permettre de doubler la mise.

    • Si c'est Zapatero qui l'emporte comme prévu, il lui sera plus difficile de se décharger de la responsabilité; à défaut d'un plombier polonais à qui reprocher tous les maux du pays, on pointera le doigt sûrement vers le caractère ou l'origine mondial de la crise. Rien ne devrait y changer: l'usure des 8 ans de pouvoir et un taux de chômage en hausse constante ne feront pas de cadeau.

    C'est ainsi que le vainqueur de demain sera sûrement le perdant d'après-demain. Et qu'après 4 ans passés à parler presque exclusivement de l'ETA, nous n'allons maintenant parler pratiquement que de chômage. Et par conséquent d'immigration. C'est tout ce que l'on mérite pour confier des choses si importante comme la gestion d'un pays à des hommes et femmes politiques...

lundi 11 février 2008

Qui va gagner ? (sondages et doigt levé 1/)

> ANALYSE

Question absurde et antidémocratique, mais que tout le monde se pose. À défaut de vous donner le vainqueur de manière certifiée et garantie avant que le peuple n'ait fait entendre sa voix souveraine, voici quelques pistes qui pourront aider à déceler le résultat avant l'heure...

Et des prophéties de boules de cristal. Aujourd'hui...

1/ L'abstention

Beaucoup d'Espagnols vous diront que chez eux plus encore qu'ailleurs, l'abstention bénéficie à la droite et au centre tandis que la participation est favorable à la gauche.

Historiquement, c'est vrai pour les valeurs extrêmes: depuis l'adoption de la Constitution en 1978, les meilleurs scores de l'UCD (168 députés sur 350, en 1979) et du PP (183, en 2000) coïncident avec les deux plus forts taux d'abstention. À l'inverse, le meilleur résultat du PSOE (202 députés sur un total de 350, en 1982), correspond à une mobilisation record.

L'histoire est néanmoins plus complexe. Rapidement:

  • 1979 [es]: Victoire de l'UCD d'Adolfo Suárez. Abstention: 31,96%
  • 1982 [es]: Victoire du PSOE de Felipe González, majorité absolue (et record). Abstention: 20,03%
  • 1986 [es]: Victoire du PSOE, majorité absolue. Abstention: 29, 51%
  • 1989 [es]: Victoire du PSOE, majorité absolue de fait. Abstention: 30,26%
  • 1993 [es]: Victoire du PSOE, majorité relative. Abstention: 23,56%
  • 1996 [es]: Victoire du PP de José María Aznar, majorité relative. Abstention: 22,62%
  • 2000 [es]: Victoire du PP, majorité absolue. Abstention: 31, 29%
  • 2004 [es]: Victoire du PSOE de José Luis Rodríguez Zapatero, majorité relative. Abstention: 24, 34%

Le détail montre donc que la gauche et la droite ont pu perdre et gagner tant avec un taux d'abstention bas (disons, inférieur à 25%) que haut (proche de 30%).

Mais remarquons plutôt une permanence : l'abstention importante a plutôt tendance à renforcer la majorité en place (victoires du PSOE en 1986 et 1989, du PP en 2000). Au contraire, la forte participation a tendance a renverser les gouvernements (au profit du PSOE en 1982 et en 2004, au profit du PP en 1996), ou en tout cas à les affaiblir (perte de la majorité absolue par le PSOE en 1993).

Dit d'une autre manière, les abstentionnistes habituels ne se déplacent que pour voter contre. Pour que l'abstentionniste abandonne sa canne à pêche, il faut passablement l'énerver. Par exemple, avec un scandale de type GAL, en 1996, ou une communication désastreuse autour d'un massacre terroriste, en 2004.


Sera-ce ainsi le 9 mars 2008 ? Autrement dit, une forte abstention bénéficera-t-elle au PSOE et à Zapatero, lui permettant même de gouverner sans IU et les nationalistes / régionalistes / indépendantistes / "régionaux avec représentation nationale" (c'est joliment dit, Greg ;-) ?

Et, dans l'autre sens, une forte mobilisation permettra-t-elle à Mariano Rajoy de faire revenir le PP à la Moncloa ?

Pour ma part, malgré le contexte particulier de ces élections, qui veut que les rapports entre PSOE et PP se soient congelés depuis 2004, je crois que oui, le mécanisme se répetera.

Foin de réponse de Normand, risquons nous ! Voici mon pronostic: forte abstention (au moins 30%) et victoire du pouvoir en place, le PSOE de Zapatero. Tant que nous y sommes, je lui donne une majorité relative.

Je mangerai mon chapeau (c'est à prendre au sens figuré :-) le 9 mars au soir si un "scandale" (par exemple, une catastrophe économique aux conséquences immédiatement ressenties) venait à mobiliser les habitués du dimanche sur le canapé et qu'une majorité porte Rajoy sur le trône.

Je mangerai mes chaussures (c'est encore du deuxième degré, ouf) si, prenant le PP pour le parti au pouvoir, l'électorat se mobilisait massivement pour s'opposer à l'opposition de Rajoy, et portait aux nues et au règne sans partage l'actuel président du Gouvernement. Ou si Rajoy venait à gagner avec une forte abstention.

Pas pour ma petite personne, dont l'existence serait bien peu changée, mais pour la règle historico-statistique, brisée à tout jamais...

samedi 2 février 2008

Mars 2004

> ANALYSE

Bizarre le titre?
Non. Parce que le résultat des élections de mars 2008, a part l'enjeu évident de décider qui sera le prochain chef du gouvernement, va servir au gagnant pour fermer le chapitre sur les élections antérieures de mars 2004.

  • Si c'est le PSOE (gauche, Zapatero) qui gagne, la droite espagnole ne pourra plus - en théorie - continuer à l'accuser de gouverner grâce à/à cause de l'attentat de Madrid du 11M 2004.
  • Si c'est Rajoy (droite, PP) qui gagne, la branche dure du-dît Parti Populaire proclamera à tous les vents que Zapatero a été un président de circonstances. De circonstances dramatiques et surtout illégitimes puisque, toujours selon le secteur ultra de ce parti, c'est la bande terroriste basque ETA qui a organisé l'attentat du 11M dans le but d'éviter la victoire d'un nouveau gouvernement de droite 3 jours plus tard! D'où l'expression habituel de leur locuteur fétiche de la radio de l'église catolique españole (COPE), Federico Losantos: ETA tiene a Zapatero cogido por los vagones (jeu de mots: vagones = wagons au lieu de cojones = couilles) qui revient à dire que ETA retient Zapatero par les vagons.

Enfin, d'un point de vue moral et éthique, ce qui est en jeu c'est le type d'opposition qu'il convient ou pas de mener en Espagne: un succès de la droite laisserait entendre que la crispation, l'affrontement continu et l'utilisation du terrorisme basque et de ses victimes comme argument politique sont des options valides ou du moins efficaces. Si au contraire Mariano Rajoy, tutelé para Acebes et Zaplana, les 2 sbires de Aznar, échoue, on pourrait penser que cela aura été la dernière fois qu'un parti politique cède à la tentation de recréer le contexte des 2 Espagnes de la guerre civile en montant l'une contre l'autre pour récupérer le pouvoir.

Système électoral espagnol et radioscopie politique

> ANALYSE

L'Espagne est une monarchie parlementaire/constitutionnelle. Il y a un petit avantage: pas de président à élire et pas de Carla Bruni à se farcir :-D. Il y a de très nombreux inconvénients mais ce n'est pas le sujet. Dommage ;-)

Sans président, les élections générales sont donc l'équivalent en France des élections législatives. Un seul tour qui dessine le parlement en appliquant le scrutin proportionnel et plus particulièrement Méthode d'Hondt ¿Et après?

Là est le problème et c'est quand il devient indispensable de repasser le panorama politique espagnol national.
  1. L'Espagne comme pays n'existe pratiquement que dans la tête des étrangers. Les Conseils de Régions (Communautés Autonomes) ont bien plus d'autonomie que la plupart des régions des autres pays d'Europe. Et l'orgueil national tel que le ressent ou peut le ressentir un français n'est pas vraiment à l'ordre du jour en Espagne.

  2. Le deuxième indice indispensable si l'on veut comprendre la politique espagnole, c'est se souvenir que Franco n'est mort qu'il y a environ 30 ans: il y a donc encore plusieurs générations de franquistes vivants, et à peine un quart de siècle d'expérience démocratique. Si bien que quand des militaires parlent de peut-être devoir agir pour le bien du pays, on est choqué mais pas traumatisé.

  3. Enfin, en Espagne il y a trois données clés sur un parti:
    1. La couleur politique: Droite ou Gauche
    2. Le système de gouvernement : Républicains ou (+ou-) Monarchique
    3. L'identité et le modèle national: Séparatiste régional (Catalogne, Pays basque, Galice en moindre mesure), Nationaliste régional, Fédéraliste, Nationaliste espagnol.


Les forces politiques (leader):
  • Nationaux
    • IU (Llamazares [es]): Extrême gauche (communistes, forces syndicalistes, écologistes) - Républicains - Fédéralistes - 5 députés de 350 (1%)

    • PSOE (Zapatero): Gauche et centre gauche (progressistes) - Républicains et monarchistes - Fédéralistes et Nationalistes espagnols - 164 députés (47%)

    • PP (Rajoy): Centre droit, Droite, Extrême droite (démocrate chrétiens, conservateurs et ultra conservateurs) - Monarchistes - Nationalistes espagnols et Ultra-nationalistes espagnols - 148 députés (42%)


  • Régionaux avec représentation nationale
    • Catalogne
      • CIU (Duran i Lleida [es]): Centre droit et droite - Nationalistes catalans - 10 députés (3%)

      • ERC (Carod Rovira [es]): Gauche et extrême gauche - Républicains - Séparatistes catalans - 8 députés (2%)


    • Pays Basque
      • PNV (Ibarretxe): Centre droit et droite - Nationalistes basques - 7 députés (2%)

      • Batasuna y ramifications: ANV y PCTV (dissous / ramifications en voie de dissolution): Gauche et extrême gauche - Séparatistes basques pro-etara


    • Galice
      • BNG (Anxo Quintana [es]): Gauche et extrême gauche - Nationalistes et séparatistes galiciens - 2 députés (1%)


    • Îles Canaries
      • CC (Paulino Rivero [es]): Centre droit - Nationalistes des Îles Canaries - 3 députés (1%)

Voici les cartes, les règles du jeu dans un prochain billet ;-)

Présentement: Greg

> INTRO

Bonjour,

Avant le premier article, faut s'présenter. On va faire vite: le strict minimum pour que puissiez contextualiser mes opinions.

Je suis un espagneul breton :-D Interprétez cela comme "un bordelais-parisien qui est arrivé en vacances à La Corogne en Galice (une sorte de Bretagne espagnole) en 1994 et a décidé de s'y installer. Un motif résumé: travailler pour vivre au lieu de vivre pour travailler."


Et puisque qu'on va parler élections, autant mettre les cartes sur la table: je suis économiquement socialiste, politiquement libéral et religieusement laïque. J'ai fait - ou ferai - voter (*):
  • à droite (Aznar, PP) en 1996 - contre la corruption socialiste et le GAL de Felipe González
  • à droite (Aznar, PP) en 2000 - pour Aznar comme moindre mal.
  • à gauche (Zapatero, PSOE) en 2004 - contre les mensonges de la droite (Prestige, Irak, 11M)
  • à gauche (Zapatero, PSOE) en 2008 - contre la nouvelle extrême droite de Rajoy et pour Zapatero comme moindre mal.

(*) en tant qu'étranger, je n'ai pas le droit de voter aux élections générales espagnoles et je dois voter en France, ce qui consisterait à décider qui doit vous gouverner sans en subir les conséquences! (¡Vive la Communauté Européenne!). Au lieu de ça, je me dédie donc à faire voter: ça marche parfaitement avec ma femme (espagnole), et disons que les résultats sont du type variable avec sa famille et nos amis ;-)

samedi 12 janvier 2008

La campagne en VOSF

> INTRO

Bonjour !


Ce qui suit est la typique déclaration d'intentions permettant d'inaugurer un blog. Pour n'ennuyer personne dès le départ, allons au grain ! Pardonnez ma déformation professionnelle, mais j'ai tendance à croire qu'en répondant à cinq ou six questions, on procure au lecteur une bonne partie de l'information.

  • Quoi ?
L'objet de ce blog, ce sont les prochaines élections au Congreso de los Diputados, l'Assemblée Nationale espagnole, qui devront dégager une majorité à un nouveau gouvernement. Élections fondamentales, dans un pays qui compte en Europe et dans le monde.

Le pouvoir d'achat, l'accès au logement, l'écologie, les choix de société, le terrorisme, l'immigration sont quelques uns des défis de cette campagne 2008. Les hommes politiques proposeront leurs réponses. Cela vous rappelle quelque-chose? L'Espagne se pose les mêmes questions que la France, mais elle y répond à sa manière.

Très probablement, le prochain président du Gouvernement s'appellera Zapatero (l'actuel président, du PSOE) ou Rajoy (son grand opposant depuis le départ d'Aznar, et leader du PP). Reste à savoir avec quel programme et surtout, dans un pays où les partis nationalistes ont souvent la clé des gouvernements, avec quelle majorité...

  • Où?
En Espagne. Ce blog est en français, mais l'information est en Espagne. Sauf exception non prévue, les intervenants, dont votre serviteur, vivent dans la péninsule ibérique, et savent comme vous qu'elle ne se résume pas à ses playas, ses fiestas et ses toros.

Si en ne vous parlant que d'élections, ce blog vous apprend quelque chose sur l'Espagne dans son ensemble, alors le pari d'Élections en Espagne sera gagné !

  • Pourquoi ?
Parce que l'Espagne intéresse les Français et les francophones, mais qu'on en parle assez peu. Une rapide recherche sur internet vous convaincra qu'il existait un vrai vide sur les élections espagnoles, alors que la blogosphère française regorge de ressources sur les élections aux États-Unis, pratiquement un an avant le scrutin.

Pour la petite histoire, l'idée originale de ce blog ne vient pas de moi, mais d'un colocataire et néanmoins ami.

  • Quand ?
Les élections auront lieu le 9 mars 2008. A priori, ce blog périclitera donc dans moins de deux mois. En attendant, il montera en puissance. Élections en Espagne respectera la vieille règle de la publication "tous les quand on peut". Néanmoins, comptez au départ sur au moins un rendez-vous hebdomadaire, et petit à petit bien davantage.

  • Qui ?
Pour coordonner ce blog, votre serviteur : je m'appelle Mathieu de Taillac et je suis journaliste à Madrid. Je travaille avec des médias français et espagnols, les nouvelles formes de communication m'interpellent et me séduisent. Je dis d'autres bêtises sur mon autre blog, BLOGAL.info.

J'espère convaincre également des intervenants ponctuels, ils se présenteront lors de leur arrivée.

  • Comment ?
C'est sans doute la partie la plus mouvante. Seule certitude : en français, puisque jusqu'à présent le Net offre aux francophones peu de ressources sur le sujet.

Pour le reste il y a des possibilités : des explications de contexte, des anecdotes, des interviews exclusives, des tribunes, des revues de presse... Les sujets et les formes dépendent avant tout de l'intérêt des lecteurs, les suggestions, critiques et insultes sont donc les bienvenues dans les commentaires !

Il y a aussi des souhaits : que de nombreux volontaires apportent leur pelleté de sable ; que les lecteurs participent et que les commentaires soient de vrais billets ; que vidéos, sons et photos permettent que la forme soit aussi riche que le fond...

Il y a enfin quelques réalités : Élections en Espagne ne dégage pas de bénéfices et dépend du temps et de la bonne volonté des participants. Je suis sûr que vous serez indulgents ;-).


Bonnes lectures et hast'à bientôt !