mardi 26 février 2008

"Un bonobús ? C'est quoi ?" (Rajoy à Zapatero, lors du débat)


> POINT DE VUE

C'est le nom populaire (et académique [es] !) d'un billet valable pour 10 trajets de métro, bus et tramway dans le réseau de transports en commun. À Madrid, il coûtait la semaine dernière 6,70 euros.

Ce fut aussi, selon le président socialiste du Gouvernement espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero, une preuve suffisante pour régulariser un immigré sans papiers lorsque gouvernait le Parti Populaire (PP) de Mariano Rajoy. C'était en tout cas l'argument déployé par Zapatero lors du débat télévisé pour expliquer, en gros, que la régularisation de son Gouvernement, sous condition d'un contrat de travail, était plus rigoureuse que celle de ses prédécesseurs.

D'où, cet échange:



- Zapatero : "Ustedes hiceron las regularizaciones con un bonobús..." ("Vous, vous avez fait les régularisations avec un bonobús...").
- Rajoy : "¿Qué es eso?" ("C'est quoi ça ?")


Le bonobús connaîtra-t-il le même destin que la baguette de pain française, dont Giscard ignorait le prix ? Ou que le café espagnol, que Zapatero estima à 80 centimes d'euro [es] ? Rien n'est moins sûr, mais il a animé la soirée, où très peu de propositions électorales ont été rappelées, et pas une seule annoncée.

Le débat n'a pas été inintéressant pour autant, les deux duellistes étant très combatifs. Je n'ai vu qu'un seul sondage, celui de l'institut Opina, diffusé sur Cuatro. 45% des interrogés pensaient que Zapatero avait gagné, 33% que Rajoy avait été le meilleur (il semblerait [es] que les autres chaînes donnent aussi gagnant Zapatero, avec une avance d'entre 6 et 14 points).

Seule différence significative pour Opina : parmi les femmes, Rajoy était à quasi égalité avec le président du Gouvernement, alors que parmi les hommes, Zapatero était loin devant. Au moins pour cette soirée, je suis assez d'accord avec mon sexe :o).

Demain la presse se déchaînera, après 15 ans à ronger son frein. Elle nous donnera les éléments sérieux à retenir, le grand bout de la lorgnette. En attendant, buenas noches.

lundi 25 février 2008

Ce soir, 22h, 1er débat Zapatero - Rajoy, en direct sur Internet

> INFO

Avis à tous les intéressés par les élections espagnoles qui comprennent un peu la langue de Cervantes* : le premier des deux débats qui opposeront le président du Gouvernment, José Luis Rodríguez Zapatero (PSOE, gauche) au leader de l'opposition, Mariano Rajoy (PP, droite) aura lieu ce soir à partir de 22h07 (heure de Madrid et de Paris).

L'intégralité du débat, qui doit finir a 23h45, est visible sur internet : en vidéo, notamment sur le site de la télévision publique, en textes et en vidéo sur la plupart des médias espagnols répertoriés dans la colonne de gauche de ce blog, et, pour les plus frikis [es] de l'information et des nouvelles technologies, en textes, vidéo et twitter sur ADN.es (autopromo).

Le débat a évidemment été préparé avec minutie, les règles et le théâtre (joli graphique ici [es]) longuement négociés. L'audience devant être excellente, le tarif de la seconde de publicité sur les chaînes hertziennes a été établi a 1.250 euros. Précisons que le dernier duel remonte à 1993, quelques jours avant la victoire de José María Aznar face au sortant Felipe González.

Au menu ce soir : emploi et économie, politiques sociales, politique étrangère, entre autres. Prochains rendez-vous, jeudi 28 février pour les sept "petits" partis, et le lundi 3 mars pour un deuxième face à face Zapatero - Rajoy.

* Actualisation 20.30 : Je découvre que LCP - Public Sénat offre le débat en direct, très probablement avec traduction simultanée en français.

dimanche 24 février 2008

"Match nul technique" (sondages et doigt levé 2/)

> ANALYSE

Suite de notre saga sur les prévisions et le marc de café :

2/ Les sondages

Les non hispanisants apprendront au passage un mot utile lors des prochaines Coupes du Monde. "Empate técnico" est une expression toute faite des sondéologues espagnols que l'on commence à entendre énormément dans les médias.

"Match nul", entre Zapatero et Rajoy évidemment. Pas réel, parce que le PSOE et le PP ne sont pas à 50% chacun, ni à 40/40 (chiffres plus crédibles, nous ne sommes pas en bipartisme absolu). Mais "technique", puisque le PP, presque toujours deuxième dans les enquêtes d'opinion depuis 2004, est en phase ascendante, et que les marges d'erreur des sondages lui permettent même de s'imaginer vainqueur.

Je pique à ADN.es (je ne m'en veux pas, je travaille avec eux) un résumé récent [es] de trois sondages publiés après le début officiel de la campagne vendredi dernier. El Periódico de Catalunya, Público et la Cadena SER donnent tous les trois le PSOE vainqueur. Avec un avantage d'entre 1,5 et 3,5 points.

La Cadena SER (première radio nationale, du groupe Prisa, éditeur d'El País et peu suspect d'amitiés droitières), la plus avare avec les socialistes, envisage même une victoire du PP avec presque autant de force. Selon ses projections, le PSOE obtiendrait entre 155 et 164 sièges (41,5% des voix) et le PP, entre 158 et 161 (40%).

Une semaine auparavant, le CIS, équivalent de notre CNRS, publiait un de ses macrosondages (plus de 18.000 entretiens, pardonnez du peu) dont il a le secret, et donnait lui aussi 1,5 points d'avance au PSOE, et, dans le pire des cas pour Zapatero, un seul député d'avance.

Zapatero, qu'en pense-t-il en privé, au fait ?



C'était après une interview sur Cuatro, chaîne jeune, hertzienne et généraliste (Prisa aussi). Le Président du Gouvernement parlait avec Iñaki Gabilondo, présentateur vedette des matinales de la Cadena SER pendant des décennies, aujourd'hui à la tête du JT de Cuatro. A priori, tout le monde pensait que les micros étaient fermés.

- Gabilondo : "Et vos sondages à vous, qu'est-ce qu'ils disent ?"
- Zapatero : "Ça va bien, aucun problème... Ce qui se passe c'est que c'est bon pour nous qu'il y ait de la tension...".

Très bientôt, le troisième et dernier volet de la futurologie. Vous apprendrez à dire "It's the economy, stupid" en espagnol.

mardi 12 février 2008

PP et PSOE : la BO en VO

> INFO

La campagne 2008 est (aussi) un spectacle. Par l'organisation "à l'américaine" des meetings, mais aussi par la bonne (?) volonté des militants. À gauche comme à droite, on se bat pour imposer la Bande Originale des élections générales.

Chronologiquement, c'est Mariano Rajoy qui a reçu le premier soutien musical archidiffusé par les médias. Malgré les positions de fermeté du PP face à l'immigration -dont on reparlera-, c'est de Colombie que le ballenato est arrivé pour apporter le vote des "Espagnols résidents du Monde".



Les socialistes n'ont pas tardé à réagir. En tout cas le retraité de Moratalaz, qui joue les Brassens espagnols. Il déclame notamment : "Zapatero, je voterai pour toi, parce que l'Espagne que tu veux me ressemble".



Joyeuses écoutes !

Mars 2012

> ANALYSE

¿Je continue à mal viser?
Non. Ces élections ont beau être celles de Mars 2008, je pense qu'il y a deux facteurs qui font que cette législature sera considérée comme une simple parenthèse:

  • Au PP (droite, Rajoy), beaucoup se doutent qu'ils resteront très sûrement dans l'opposition - comme le confirme clairement le sondage absolument fiable ;-) ici dans la marge et la boule de cristal de Mathieu ;-) .
    Le mouvements des barons Aguirre (droite conservatrice, présidente du Conseil de Région de Madrid) et Gallardón (centre droit, maire de Madrid et... cousin de l'ex Mme Sarkozy) a donc consisté à essayer de se placer non pas pour ces élections sinon pour succéder à Rajoy en vue des élections de 2012. Succès pour l'instant mitigé pour madame, échec semi cuisant pour monsieur exclu des listes électorales du Parti Populaire. Fin du premier round.

  • Celui qui gagnera les élections devra faire face à une crise économique dont l'ampleur est telle qu'elle fermera très sûrement la porte à la réélection en 2012.

    • Si c'est Rajoy qui gouvernait les 4 prochaines années, il aura beau charger la crise sur le dos de la législature de Zapatero, la déprime économique dans laquelle va tomber l'Espagne a peu de chance de lui permettre de doubler la mise.

    • Si c'est Zapatero qui l'emporte comme prévu, il lui sera plus difficile de se décharger de la responsabilité; à défaut d'un plombier polonais à qui reprocher tous les maux du pays, on pointera le doigt sûrement vers le caractère ou l'origine mondial de la crise. Rien ne devrait y changer: l'usure des 8 ans de pouvoir et un taux de chômage en hausse constante ne feront pas de cadeau.

    C'est ainsi que le vainqueur de demain sera sûrement le perdant d'après-demain. Et qu'après 4 ans passés à parler presque exclusivement de l'ETA, nous n'allons maintenant parler pratiquement que de chômage. Et par conséquent d'immigration. C'est tout ce que l'on mérite pour confier des choses si importante comme la gestion d'un pays à des hommes et femmes politiques...

lundi 11 février 2008

Qui va gagner ? (sondages et doigt levé 1/)

> ANALYSE

Question absurde et antidémocratique, mais que tout le monde se pose. À défaut de vous donner le vainqueur de manière certifiée et garantie avant que le peuple n'ait fait entendre sa voix souveraine, voici quelques pistes qui pourront aider à déceler le résultat avant l'heure...

Et des prophéties de boules de cristal. Aujourd'hui...

1/ L'abstention

Beaucoup d'Espagnols vous diront que chez eux plus encore qu'ailleurs, l'abstention bénéficie à la droite et au centre tandis que la participation est favorable à la gauche.

Historiquement, c'est vrai pour les valeurs extrêmes: depuis l'adoption de la Constitution en 1978, les meilleurs scores de l'UCD (168 députés sur 350, en 1979) et du PP (183, en 2000) coïncident avec les deux plus forts taux d'abstention. À l'inverse, le meilleur résultat du PSOE (202 députés sur un total de 350, en 1982), correspond à une mobilisation record.

L'histoire est néanmoins plus complexe. Rapidement:

  • 1979 [es]: Victoire de l'UCD d'Adolfo Suárez. Abstention: 31,96%
  • 1982 [es]: Victoire du PSOE de Felipe González, majorité absolue (et record). Abstention: 20,03%
  • 1986 [es]: Victoire du PSOE, majorité absolue. Abstention: 29, 51%
  • 1989 [es]: Victoire du PSOE, majorité absolue de fait. Abstention: 30,26%
  • 1993 [es]: Victoire du PSOE, majorité relative. Abstention: 23,56%
  • 1996 [es]: Victoire du PP de José María Aznar, majorité relative. Abstention: 22,62%
  • 2000 [es]: Victoire du PP, majorité absolue. Abstention: 31, 29%
  • 2004 [es]: Victoire du PSOE de José Luis Rodríguez Zapatero, majorité relative. Abstention: 24, 34%

Le détail montre donc que la gauche et la droite ont pu perdre et gagner tant avec un taux d'abstention bas (disons, inférieur à 25%) que haut (proche de 30%).

Mais remarquons plutôt une permanence : l'abstention importante a plutôt tendance à renforcer la majorité en place (victoires du PSOE en 1986 et 1989, du PP en 2000). Au contraire, la forte participation a tendance a renverser les gouvernements (au profit du PSOE en 1982 et en 2004, au profit du PP en 1996), ou en tout cas à les affaiblir (perte de la majorité absolue par le PSOE en 1993).

Dit d'une autre manière, les abstentionnistes habituels ne se déplacent que pour voter contre. Pour que l'abstentionniste abandonne sa canne à pêche, il faut passablement l'énerver. Par exemple, avec un scandale de type GAL, en 1996, ou une communication désastreuse autour d'un massacre terroriste, en 2004.


Sera-ce ainsi le 9 mars 2008 ? Autrement dit, une forte abstention bénéficera-t-elle au PSOE et à Zapatero, lui permettant même de gouverner sans IU et les nationalistes / régionalistes / indépendantistes / "régionaux avec représentation nationale" (c'est joliment dit, Greg ;-) ?

Et, dans l'autre sens, une forte mobilisation permettra-t-elle à Mariano Rajoy de faire revenir le PP à la Moncloa ?

Pour ma part, malgré le contexte particulier de ces élections, qui veut que les rapports entre PSOE et PP se soient congelés depuis 2004, je crois que oui, le mécanisme se répetera.

Foin de réponse de Normand, risquons nous ! Voici mon pronostic: forte abstention (au moins 30%) et victoire du pouvoir en place, le PSOE de Zapatero. Tant que nous y sommes, je lui donne une majorité relative.

Je mangerai mon chapeau (c'est à prendre au sens figuré :-) le 9 mars au soir si un "scandale" (par exemple, une catastrophe économique aux conséquences immédiatement ressenties) venait à mobiliser les habitués du dimanche sur le canapé et qu'une majorité porte Rajoy sur le trône.

Je mangerai mes chaussures (c'est encore du deuxième degré, ouf) si, prenant le PP pour le parti au pouvoir, l'électorat se mobilisait massivement pour s'opposer à l'opposition de Rajoy, et portait aux nues et au règne sans partage l'actuel président du Gouvernement. Ou si Rajoy venait à gagner avec une forte abstention.

Pas pour ma petite personne, dont l'existence serait bien peu changée, mais pour la règle historico-statistique, brisée à tout jamais...

samedi 2 février 2008

Mars 2004

> ANALYSE

Bizarre le titre?
Non. Parce que le résultat des élections de mars 2008, a part l'enjeu évident de décider qui sera le prochain chef du gouvernement, va servir au gagnant pour fermer le chapitre sur les élections antérieures de mars 2004.

  • Si c'est le PSOE (gauche, Zapatero) qui gagne, la droite espagnole ne pourra plus - en théorie - continuer à l'accuser de gouverner grâce à/à cause de l'attentat de Madrid du 11M 2004.
  • Si c'est Rajoy (droite, PP) qui gagne, la branche dure du-dît Parti Populaire proclamera à tous les vents que Zapatero a été un président de circonstances. De circonstances dramatiques et surtout illégitimes puisque, toujours selon le secteur ultra de ce parti, c'est la bande terroriste basque ETA qui a organisé l'attentat du 11M dans le but d'éviter la victoire d'un nouveau gouvernement de droite 3 jours plus tard! D'où l'expression habituel de leur locuteur fétiche de la radio de l'église catolique españole (COPE), Federico Losantos: ETA tiene a Zapatero cogido por los vagones (jeu de mots: vagones = wagons au lieu de cojones = couilles) qui revient à dire que ETA retient Zapatero par les vagons.

Enfin, d'un point de vue moral et éthique, ce qui est en jeu c'est le type d'opposition qu'il convient ou pas de mener en Espagne: un succès de la droite laisserait entendre que la crispation, l'affrontement continu et l'utilisation du terrorisme basque et de ses victimes comme argument politique sont des options valides ou du moins efficaces. Si au contraire Mariano Rajoy, tutelé para Acebes et Zaplana, les 2 sbires de Aznar, échoue, on pourrait penser que cela aura été la dernière fois qu'un parti politique cède à la tentation de recréer le contexte des 2 Espagnes de la guerre civile en montant l'une contre l'autre pour récupérer le pouvoir.

Système électoral espagnol et radioscopie politique

> ANALYSE

L'Espagne est une monarchie parlementaire/constitutionnelle. Il y a un petit avantage: pas de président à élire et pas de Carla Bruni à se farcir :-D. Il y a de très nombreux inconvénients mais ce n'est pas le sujet. Dommage ;-)

Sans président, les élections générales sont donc l'équivalent en France des élections législatives. Un seul tour qui dessine le parlement en appliquant le scrutin proportionnel et plus particulièrement Méthode d'Hondt ¿Et après?

Là est le problème et c'est quand il devient indispensable de repasser le panorama politique espagnol national.
  1. L'Espagne comme pays n'existe pratiquement que dans la tête des étrangers. Les Conseils de Régions (Communautés Autonomes) ont bien plus d'autonomie que la plupart des régions des autres pays d'Europe. Et l'orgueil national tel que le ressent ou peut le ressentir un français n'est pas vraiment à l'ordre du jour en Espagne.

  2. Le deuxième indice indispensable si l'on veut comprendre la politique espagnole, c'est se souvenir que Franco n'est mort qu'il y a environ 30 ans: il y a donc encore plusieurs générations de franquistes vivants, et à peine un quart de siècle d'expérience démocratique. Si bien que quand des militaires parlent de peut-être devoir agir pour le bien du pays, on est choqué mais pas traumatisé.

  3. Enfin, en Espagne il y a trois données clés sur un parti:
    1. La couleur politique: Droite ou Gauche
    2. Le système de gouvernement : Républicains ou (+ou-) Monarchique
    3. L'identité et le modèle national: Séparatiste régional (Catalogne, Pays basque, Galice en moindre mesure), Nationaliste régional, Fédéraliste, Nationaliste espagnol.


Les forces politiques (leader):
  • Nationaux
    • IU (Llamazares [es]): Extrême gauche (communistes, forces syndicalistes, écologistes) - Républicains - Fédéralistes - 5 députés de 350 (1%)

    • PSOE (Zapatero): Gauche et centre gauche (progressistes) - Républicains et monarchistes - Fédéralistes et Nationalistes espagnols - 164 députés (47%)

    • PP (Rajoy): Centre droit, Droite, Extrême droite (démocrate chrétiens, conservateurs et ultra conservateurs) - Monarchistes - Nationalistes espagnols et Ultra-nationalistes espagnols - 148 députés (42%)


  • Régionaux avec représentation nationale
    • Catalogne
      • CIU (Duran i Lleida [es]): Centre droit et droite - Nationalistes catalans - 10 députés (3%)

      • ERC (Carod Rovira [es]): Gauche et extrême gauche - Républicains - Séparatistes catalans - 8 députés (2%)


    • Pays Basque
      • PNV (Ibarretxe): Centre droit et droite - Nationalistes basques - 7 députés (2%)

      • Batasuna y ramifications: ANV y PCTV (dissous / ramifications en voie de dissolution): Gauche et extrême gauche - Séparatistes basques pro-etara


    • Galice
      • BNG (Anxo Quintana [es]): Gauche et extrême gauche - Nationalistes et séparatistes galiciens - 2 députés (1%)


    • Îles Canaries
      • CC (Paulino Rivero [es]): Centre droit - Nationalistes des Îles Canaries - 3 députés (1%)

Voici les cartes, les règles du jeu dans un prochain billet ;-)

Présentement: Greg

> INTRO

Bonjour,

Avant le premier article, faut s'présenter. On va faire vite: le strict minimum pour que puissiez contextualiser mes opinions.

Je suis un espagneul breton :-D Interprétez cela comme "un bordelais-parisien qui est arrivé en vacances à La Corogne en Galice (une sorte de Bretagne espagnole) en 1994 et a décidé de s'y installer. Un motif résumé: travailler pour vivre au lieu de vivre pour travailler."


Et puisque qu'on va parler élections, autant mettre les cartes sur la table: je suis économiquement socialiste, politiquement libéral et religieusement laïque. J'ai fait - ou ferai - voter (*):
  • à droite (Aznar, PP) en 1996 - contre la corruption socialiste et le GAL de Felipe González
  • à droite (Aznar, PP) en 2000 - pour Aznar comme moindre mal.
  • à gauche (Zapatero, PSOE) en 2004 - contre les mensonges de la droite (Prestige, Irak, 11M)
  • à gauche (Zapatero, PSOE) en 2008 - contre la nouvelle extrême droite de Rajoy et pour Zapatero comme moindre mal.

(*) en tant qu'étranger, je n'ai pas le droit de voter aux élections générales espagnoles et je dois voter en France, ce qui consisterait à décider qui doit vous gouverner sans en subir les conséquences! (¡Vive la Communauté Européenne!). Au lieu de ça, je me dédie donc à faire voter: ça marche parfaitement avec ma femme (espagnole), et disons que les résultats sont du type variable avec sa famille et nos amis ;-)