mardi 12 février 2008

Mars 2012

> ANALYSE

¿Je continue à mal viser?
Non. Ces élections ont beau être celles de Mars 2008, je pense qu'il y a deux facteurs qui font que cette législature sera considérée comme une simple parenthèse:

  • Au PP (droite, Rajoy), beaucoup se doutent qu'ils resteront très sûrement dans l'opposition - comme le confirme clairement le sondage absolument fiable ;-) ici dans la marge et la boule de cristal de Mathieu ;-) .
    Le mouvements des barons Aguirre (droite conservatrice, présidente du Conseil de Région de Madrid) et Gallardón (centre droit, maire de Madrid et... cousin de l'ex Mme Sarkozy) a donc consisté à essayer de se placer non pas pour ces élections sinon pour succéder à Rajoy en vue des élections de 2012. Succès pour l'instant mitigé pour madame, échec semi cuisant pour monsieur exclu des listes électorales du Parti Populaire. Fin du premier round.

  • Celui qui gagnera les élections devra faire face à une crise économique dont l'ampleur est telle qu'elle fermera très sûrement la porte à la réélection en 2012.

    • Si c'est Rajoy qui gouvernait les 4 prochaines années, il aura beau charger la crise sur le dos de la législature de Zapatero, la déprime économique dans laquelle va tomber l'Espagne a peu de chance de lui permettre de doubler la mise.

    • Si c'est Zapatero qui l'emporte comme prévu, il lui sera plus difficile de se décharger de la responsabilité; à défaut d'un plombier polonais à qui reprocher tous les maux du pays, on pointera le doigt sûrement vers le caractère ou l'origine mondial de la crise. Rien ne devrait y changer: l'usure des 8 ans de pouvoir et un taux de chômage en hausse constante ne feront pas de cadeau.

    C'est ainsi que le vainqueur de demain sera sûrement le perdant d'après-demain. Et qu'après 4 ans passés à parler presque exclusivement de l'ETA, nous n'allons maintenant parler pratiquement que de chômage. Et par conséquent d'immigration. C'est tout ce que l'on mérite pour confier des choses si importante comme la gestion d'un pays à des hommes et femmes politiques...

Aucun commentaire: